📅 Lundi 1er septembre 2025 🕒 12h30 à 13h30   📍 Online

Le webinaire

Avez-vous déjà choisi le présent qui sera remis à vos collaborateurs cette année ? Si tel n’est pas le cas, participez à notre webinaire pour vous assurer de faire le bon choix !

Objets de fidélisation et de reconnaissance, les cadeaux  offerts par les entreprises à leurs collaboratrices et collaborateurs relèvent d’une tradition qui remonte aux origines du salariat. Ce type de récompense a cependant évolué pour devenir un outil RH qui sert aujourd’hui à valoriser la culture d’entreprise, tout en renforçant la cohésion d’équipe et la marque employeur.

En nature, en congés ou en espèces, attention toutefois ! Les cadeaux – notamment ceux qui sont remis en fin d’année – doivent s’insérer dans un cadre précis pour ne pas produire des effets contraires. Attention également aux aspects fiscaux et assurantiels. À partir d’un certain seuil, même les cadeaux doivent être déclarés !

 

Intervenante : Véronique Kämpfen

Genevoise d’origine, Véronique Kämpfen a fait des études en histoire, droit et sciences politiques à l’Université de Berne et en économique politique internationale à Chapel Hill aux Etats-Unis.

Directrice du département communication de la Fédération des Entreprises Romandes Genève et rédactrice en chef du journal Entreprise romande, elle est également députée au Grand Conseil depuis 2018.

Raphaël Cohen

Véronique Kämpfen

Directrice communication et Rédactrice en chef – FER Genève

Modération : Amanda Castillo

Journaliste économique indépendante

Journaliste économique indépendante et autrice, Amanda Castillo a notamment été responsable du cahier « Carrières » du journal Le Temps de 2015 à 2019, puis des pages « Management » du magazine Bilan. Ses sujets de prédilection sont les ressources humaines, le leadership et le management. Elle a obtenu une Licence en droit et une Maîtrise universitaire en Sciences de la communication et des médias de l’Université de Genève.

Marc Benninger

Amanda Castillo

 Journaliste indépendante

QUESTIONS ET REPONSES

1. À quoi sert le cadeau de fin d’année ?

Le cadeau de fin d’année est plus qu’une attention symbolique : il exprime la reconnaissance de l’entreprise, renforce le lien avec les collaborateurs et contribue à la fidélisation. Il peut aussi réparer un manquement ou valoriser un effort particulier, étant précisé que seuls 25 % des collaborateurs estiment recevoir suffisamment de reconnaissance. L’étude Moodwork 2022 montre d’ailleurs que, pour 76 % d’entre eux, la reconnaissance doit s’exprimer autant par des actes que par des paroles. Sur un marché concurrentiel, les signes d’attention compte : en 2024, 36 % des employeurs ont perdu des talents clés au profit d’entreprises offrant de meilleures conditions (Robert Walters). Le cadeau devient alors un outil stratégique de management, à envisager avec la même rigueur que ceux destinés aux clients

2. Quand offrir un cadeau ?

Un cadeau prend tout son sens lorsqu’il accompagne un moment marquant : fêtes de fin d’année, anniversaire personnel ou professionnel, ancienneté, départ à la retraite. Il peut aussi souligner des étapes plus intimes ou intenses : retour de congé parental, reprise après une maladie, promotion, aboutissement d’un projet. Le message envoyé est clair : « Nous voyons votre travail et il est apprécié. »

3. Existe-t-il un budget « idéal » à consacrer par collaborateur, ou cela dépend-il uniquement de la taille de l’entreprise ?

La fourchette habituelle va de 50 à 100 francs par collaborateur. Qu’il s’agisse d’un objet ou d’une expérience, le choix doit être guidé par l’équité et la cohérence. Les objets doivent être sobres et durables, les expériences peuvent ouvrir à la culture, au sport ou au développement personnel. Offrir du temps sous forme d’engagement solidaire ou de mentorat est également possible. Associer les collaborateurs au choix peut-être une bonne idée, même si l’effet de surprise disparaît.

4. Quels cadeaux privilégier ou éviter ?

Certains cadeaux sont à proscrire : objets d’occasion (sauf exception dans le luxe), présents inadaptés comme des chocolats à un·e diabétique, ou encore avantages supprimés du jour au lendemain, vécus comme vexatoires. Des cadeaux faits main sont en revanche appréciés. Attention aussi aux présents trop coûteux, qui seront imposables par la suite.

5. Les compléments salariaux sont-ils appréciés ?

Les avantages complémentaires (abonnements transport, réductions ou accès à la salle de sport, cours bien-être, etc.) séduisent, mais souvent moins que l’employeur ne le croit. En Suisse et en France, leur impact sur la fidélité reste modéré ; les salariés valorisent aussi les gestes personnalisés ou alignés avec les valeurs de l’entreprise (cafétéria bio sans déchets, corbeille de fruits locaux, engagement solidaire)

6.  Une fête de Noël est-elle utile ?

En France, 84 % des salariés préféreraient recevoir une prime plutôt qu’un cadeau ou assister à une fête de fin d’année (2024). L’appréciation de ces événements varie selon les générations : 88 % des salariés jugent ces moments globalement conviviaux, mais ce sont surtout les moins de 35 ans (71 %) qui les apprécient réellement. Près d’un salarié sur deux (44 %) se sent obligé d’y assister, craignant que son absence soit mal perçue par ses collègues, et 47 % par la direction. Plus de la moitié participent sans véritable envie, parfois même en étant en congé, souvent pour des motifs politiques internes : 54 % y voient une occasion de gagner en influence.

7. À quoi faut-il prêter attention lorsqu’on fait un cadeau ?

La législation encadre strictement les cadeaux d’entreprise : ils ne doivent jamais constituer un avantage occulte ou une tentative d’influence (risque d’assimilation à un pot-de-vin – art. 321b CO en Suisse). Les gratifications doivent rester accessoires (<20 % du salaire annuel), et au-delà de trois ans d’usage sans réserve, elles deviennent dues. Les cadeaux supérieurs à 500 CHF doivent être indiqués dans la fiche de salaire et sont donc soumis à cotisations sociales et aux impôts au titre du revenu. Les cadeaux de mariage ou de jubilé (tous les 25 ans) de plus de 500 francs ne sont pas soumis aux assurances sociales mais font partie du certificat de salaire. Leur montant doit être « raisonnables ». Tout cadeau inscrit sur la fiche de salaire devient imposable comme un revenu.